On appelle « enfants sauvages », des enfants qui ont grandi seuls, reclus, ou dans un milieu exclusivement animal. Les histoires d’enfants sauvages sont aussi extraordinaires qu’inexplicables. Avec toute leur puissance dramatique, elles nous invitent à nous pencher sur ce que « grandir » veut dire, et à questionner la socialisation et la place de l’autre dans l’apprentissage.
A l’origine de ce spectacle, il y a deux histoires vraies qui ont fasciné leurs contemporains ; celles de Victor de l’Aveyron, et de Kaspar Hauser.
Entre l’hiver 1797 et l’été 1799 on aperçoit plusieurs fois dans une forêt de l’Aveyron un enfant complètement nu, se nourrissant de glands et de racines, le dos vouté, galopant comme un animal. Un groupe de bucherons et de paysans part à sa recherche un matin d’été. Il leur faudra 3 jours pour capturer cet enfant d’à peine douze ans que les chiens trouveront caché dans un taillis.
Il ne porte aucun vêtement et reste nu comme un vers, hiver comme été. Dépourvu du moindre langage il n’émet que des sons sinon des cris. Son corps est marqué de nombreuses cicatrices dont une sur toute la largeur de la gorge. Tout porte à croire qu’il a été livré pendant de nombreuses années à la violence d’une nature sauvage.